Résumé : L'une des préoccupations majeures de l'écriture africaine actuelle, c'est la question identitaire. De la thématique aux faits de la langue et sous l'égide du contexte de production, elle se construit autour d'une vision anthropologique, sociologique et linguistique de la culture, à travers des réalités socioculturelles au cœur de la création littéraire. Les femmes mariées mangent déjà le gésier de Marcel Kemajou Njanke ne se dérobe pas à cette esthétique qualifiée par John Barth (1981) de « littérature de renouvellement ». Cette œuvre met en relief les comportements culturels, sociaux et linguistiques du milieu convoqué. Fortement colorée dans ses aspects lexicaux, morphosyntaxiques et sémantiques, la langue française qui y est pratiquée subit une sorte de territorialisation liée à la technique scripturale convoquée dans ce texte : Les racontages. Cette réflexion se propose d'étudier ces particularismes à travers un procédé de création lexicale : la néologie. Elle s'impose outrancièrement dans le texte de Marcel Kemajou Njanké et répond aux besoins d'une écriture socialisée, contextualisée et identitaire.
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